Encore quelques indices pour deviner l’âge des gosses du capitaine?
C’était en direct de l’atelier « on laisse les enfants monter le sapin histoire d’égayer ce couvre-feu de 60h »
Ici les gamins sont confinés 7/7… sauf de 13h à16h en semaine.
Et leurs parents sont confinés le week end uniquement .
Evidemment, l’atelier déco s’est transformé en compétition.
Chacun sa stratégie.
Le plus jeune compense sa petite taille par une rapidité féroce…
Il cueille les boules de noël par grappe et les attache sans ménagement.
Aussi la plus grande a-t-elle changé la règle du jeu : celui qui plaçait les ornements le plus haut…gagnait…
La chute d’un arbrificiel de noyel est silencieuse, si vous l’ignoriez.
C’est précisément ce calme délicieux, mais trop long, qui a alerté mes derniers neurones disponibles
(ils m’en restait malgré tout. Ou était-ce l’ instinct maternoyel).
Bref, intriguée par cet intervalle muet, j’ai découvert le spectacle que vous savez.
Actuellement, au terme d’une enquête pourtant minutieuse, j’ignore toujours les circonstances exactes de ce sylvautrage.
Pour l’emporter, Arzur Rambo aurait-il tenté de déplacer ses pions vers les cîmes?
Défiant gauchement les lois élémentaires de l’apesanteur, il aurait incliné dangereusement, jusqu’au plantage même, l’arbre ainsi que toutes ses dépendances. Peut-être que l’absence soudaine de son adversaire de sœur… qui se serait éclipsée …là où l’on va tous… l’aurait poussé à agir vite. Trop vite.
À moins que de savants calculs l’aient convaincu d’inverser les pôles de ce pauvre sapin. Hop, un mini raid-traction de branchage pour intervertir les mises et l’effet est sans fracas.
Mes hypothèses se sont perdues dans le tumulte qui a suivi. Les lutins lutteurs n’ont rien révélé de leur dispute secrète. L’arbre seul le sait.
Un couvre-feu de 60 heures, malgré 60 boules ou 60 idées… couve un feu.